Up Cérémonie du 5 décembre 2015 Slideshow

Journée nationale d'hommage aux morts pour la France
pendant la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie
Message du Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire


A l’automne 1955, il y a 60 ans, ce que l’histoire n’a pas encore retenu sous le nom de guerre
d’Algérie a débuté depuis près d’une année et fait des milliers de victimes, françaises et
algériennes.
Au même moment, la Tunisie et le Maroc s’acheminent vers leur indépendance – qu’ils
obtiennent au cours du printemps 1956 – après avoir été le théâtre de combats qui comptent
aussi leurs « morts pour la France ».
Près d'un million et demi de combattants, militaires de carrière, appelés et rappelés, membres
des formations supplétives et assimilées ou membres des forces de l'ordre, ont servi la
République en Afrique du Nord entre 1954 et 1962 avec courage, détermination, loyauté et
sens du devoir.
Ce furent huit années meurtrières, durant lesquelles 23 000 combattants français et assimilés
tombèrent pour la France.
Mais la guerre d’Algérie fut aussi celle des civils, victimes des affrontements et des
massacres, des rapatriés et des harkis, victimes du déracinement.
Pour des centaines de milliers de femmes et d’hommes, l’année 1962 fut celle de l’abandon
d’une terre qui les avait vus naître et qu’ils aimaient. Pour les harkis et leurs familles, ce fut
aussi l’obligation de recommencer une nouvelle vie dans un pays qui ne les a pas toujours
accueillis comme ses fils.
Depuis la fin de ces terribles événements, 53 années se sont écoulées. Aujourd’hui, en cette
journée nationale, nous pensons à toutes les victimes : aux combattants tombés en Afrique du
Nord, aux victimes civiles, aux disparus à qui un hommage spécifique a été rendu au
cimetière du Père Lachaise le 31 octobre.
Tous ces morts et disparus ont rejoint la mémoire collective nationale. Le souvenir de leur
sacrifice fonde aussi la mémoire partagée entre la France et l’Algérie.
Plus de 50 ans après, la mémoire doit exercer son rôle de rassembleur. Nous le devons aux
« morts pour la France » et à leurs familles dont le souvenir doit être entretenu, mais aussi aux
jeunes d’aujourd’hui et aux générations futures qui doivent aller de l’avant et regarder le futur
sereinement.
Plus de 50 ans après, et au regard des épreuves terribles que notre pays traverse actuellement,
la mémoire doit aussi nous inciter à être ambitieux pour dessiner un avenir fait de dialogue, de
confiance et d’échanges fraternels entre les peuples.



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