CEREMONIE DU 5 DECEMBRE 2007

Journée Nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie

 

En ce 5 décembre, journée nationale, la France, rend un hommage solennel aux morts civils et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie.
Davantage sans doute que d’autres conflits, la guerre d’Algérie occupe une place particulière, dans notre histoire nationale et dans notre mémoire collective.
Je souhaite que l’histoire retienne réellement tout ce que fut cette guerre, sans complaisance, no faiblesse.
La route qui conduit à une mémoire apaisée est encore longue à parcourir, mais il importe de la suivre avec ténacité.
Sa construction ne dépend que de la volonté des hommes.
En ce jour, nous honorons tous ceux qui sont « Morts pour la France » en Afrique du Nord.
Aucun de nos disparus ne doit être oublié.
Aucun ne sera oublié.
Le pays tout entier se souvient des combattants : appelés du contingent, militaires de carrière, Harkis et l’ensemble des forces supplétives ou assimilés unis par la fraternité des armes, ont servi la République avec courage et loyauté.
Aujourd’hui, ils sont unis dans notre mémoire.
Nous leur exprimons notre reconnaissance. Nous saluons leur sacrifice.
La nation entière associe également à cet hommage les trop nombreuses victimes civiles, dont la mort a ensanglanté cette terre nord-africaine.
Nous savons combien la douleur des familles est encore vive, et les mots impuissants pour décrire leur solitude et leur désarroi.
Quarante-cinq ans après la fin des conflits, la France se souvient de ces morts d’Afrique du Nord et n’oubliera jamais.

Alain Marleix,
Secrétaire d’Etat à la Défense
Chargé des Anciens Combattants.


MESSAGE DE LA FNCPG-CATM

VOICI 30 ans, cette année, qu’en présence du Président de la République et des plus hautes autorités de l’Etat, les anciens combattants d’Algérie, de Tunisie et du Maroc conduisaient à sa dernière demeure leur frère inconnu tombé au Champ d’Honneur.
La nuit précédente, à Arras, ils s’étaient relayés pour le veiller avant de l’accompagner au pied de la tour lanterne de la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette où il repose à jamais au milieu de ses glorieux aînés.
Trente années se sont écoulées ; mais la folie des hommes ne s’est pas estompée car chaque jour, l’actualité nous livre le redoutable bilan des combats qui ensanglantent le Monde et plongent les familles dans le désespoir et le deuil.
Pour apporter notre pierre à l’édifice de Paix que nous appelons de tous nos voeux, nous avons choisi de témoigner car comme le rappelle le credo de la Fédération mondiale des anciens combattants : «Nulle voix n’est plus qualifiée pour s’élever en faveur de la Paix que celle des hommes qui ont combattu dans les guerres».
Dans toutes les régions de France vous êtes ces témoins de mémoire qui ont la noble mission de transmettre aux jeunes générations le soin de faire vivre le souvenir dans le coeur des vivants.
Mais le temps des témoins s’achèvera pour laisser la place à l’Histoire.
En ce 5 décembre nous saluons la mémoire de nos frères d’armes «Morts pour la France» pendant la guerre d’Algérie et les Combats de Tunisie et du Maroc.
Ils symbolisent à jamais les sacrifices d’une génération que l’on dit avoir eu vingt ans dans les Aurès et ailleurs, là-bas de l’autre côté de la Méditerranée.
Nous ne laisserons jamais le voile de l’oubli recouvrir votre linceul de gloire.

 

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